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25 octobre 2012 4 25 /10 /octobre /2012 15:51

Cher(e)s ami(e)s,

Nous prions régulièrement pour que notre Seigneur insuffle dans le cœur de nos dirigeants son Esprit d’amour, son Esprit de sagesse, son Esprit de tolérance aussi, dans le cas de certains pays où nos frères et sœurs vivent en danger de mort à tout instant…

La coexistence religieuse entre catholiques et hussites n’était-elle pas, déjà, une forme d’œcuménisme ? Je ne franchirai pas le pas de la critique politique sur son ambitieux projet de « Confédération chrétienne » face à l’Empire Ottoman.

Et cette collaboration pacifique des pays chrétiens proposée au XVe siècle valait bien un détour, n’est-ce pas ?

Tous ensemble, unis en Christ, laissons monter à Dieu notre louange.

Amitiés

Jo

 

 

chaine accrochée à une pierre

 

 

 

 

Une longue chaîne… d’« aimants  Dieu » (numéro 021)

 

Combien de maillons de la chaîne souhaitez-vous voir ? Où se trouve le premier maillon ?

Et vous ? Où êtes-vous ?

 

                    GEORGES DE BOHEME[1] (1420 – 1471)

 

L’Europe ? Cette expression vous dit peut-être quelque chose ?

 

Nous pourrions parler du roi qui s’opposa à la papauté et contrairement à Henry IV, ne se convertit pas malgré une croisade lancée contre son pays pour l’unifier… Hussite et ultraquiste[2], Georges de Bohème fut pourtant élu à l’unanimité roi de Bohème par les princes catholiques et hussites (les hussites représentaient les ¾ de la population du pays). La Bohème, pendant son règne, fut le seul pays d’« Europe centrale » où la tolérance religieuse était garantie ».

« Il a devancé son époque de 500 ans par son projet d’Europe unie : une tentative de créer une union pacifique paneuropéenne de souverains chrétiens où les conflits seraient réglés par la voie pacifique (la règle à son époque, en cas de désaccord, la règle unique et automatique, c’était la guerre), diplomatique, à la table des négociations. Les organes de cette union – l’assemblée générale des délégués, le conseil des souverains, le tribunal international et, aussi, une monnaie unique portaient en eux le germe des futures organisations internationales du XXe siècle. Le roi de France, Louis XI, était le premier destinataire du projet mis au point en 1464 par le roi de Bohême Georges de Poděbrady, avec le concours de son conseiller - le Français Antonio Marini. »[3]

 

Voici ce qu’on peut en légende du tableau ci-dessus : « la Bohême est comme une broche pendue à la chaîne de la région rhénane, semblable à une tresse d’or, à travers le Rhin et la Forêt Noire. » [4] (Notons que la tête de la femme, c’était la France !)



[1] Il y a quelques polémiques sur son nom, mais cela est affaire de pointilleux historiens.. il y en a 2 dans le texte  ci-dessus

[2] Ultraquisme : pratique de la communion sous les deux espèces

[3] Martin Nejedlý

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25 octobre 2012 4 25 /10 /octobre /2012 15:47

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25 octobre 2012 4 25 /10 /octobre /2012 15:44

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25 octobre 2012 4 25 /10 /octobre /2012 15:42

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21 octobre 2012 7 21 /10 /octobre /2012 21:12

 

 

 

 

AVEC MOI (1899)

 

A ma pensée, à mon labeur je t’associe, cher enfant envolé. Ensemble nous allons chez ceux qui souffrent. T’avoir là, te faire prendre part à ce que j’entreprends, est un besoin du cœur. Dieu sait à quoi il répond, où il doit conduire. A nous de le suivre. J’ai cette confiance dans la direction du monde que tout y est ordonné. Soyons fidèles, simplement, aux sentiments humains, sûrs qu’ils nous dirigent «du côté de la nuit qui paraît transparent ».

Les morts sont entrés du contingent dans l’éternel. Penser que mon fils est là, près de moi, en Dieu, d’une façon plus complète que lorsqu’il vivait et que, momentanément, nous étions séparés, c’est une conception juste, conforme à la réalité, mais dont mon fragile esprit ne saisit pas toute la puissance.

Les moyens que nous avons de pressentir, ne sont pas à la hauteur de ce que Dieu nous prépare. La splendeur de l’être défie toute compréhension et dépasse toute espérance. L’essentiel est de faire crédit à Dieu et s’en remettre à lui.

Après cela, il est permis de penser ce qui rassure le mieux notre pauvre cœur.

Je t’emmènerai sur tous mes chemins ; la douleur de t’avoir perdu se transformera en une force divine.

Partout où je m’occuperai d’une œuvre de bonté, partout où je penserai à quelque chose de grand, de saint, d’impérissable, je te sentirai près de moi, cher enfant envolé.

 

 

ALARME (1899)

 

Oh ! la première trace du mal ! Avoir un enfant, beau et fort, et s’apercevoir un jour qu'il est atteint !

Comme un voleur entre chez vous la nuit, cette constatation fait effraction dans l’esprit. Et plus rien n’est à l’abri. C’est une invasion de l’ennemi. Il faut, toute affaire cessante, concentrer son effort contre cet assaillant, inconnu la veille.

Heures terribles où s’accrédite et se précise une menace de malheur. Je ne les oublierai pas. On a beau se ramasser, faire appel aux bonnes forces alliées : l’assaut redouble d’intensité. Contre tout ce qu’on est parvenu à lui opposer dans l’esprit, il ramène son attaque, d’instant en instant plus véhémente.

Alors, entre l’angoisse et l’espoir, c’est une lutte corps à corps. La pensée flotte et ne peut retrouver l’équilibre. On est suspendu à un indice, une parole, un geste. Le cœur tiraillé, torturé, se trouve dans un état voisin de la déroute.

 

 

A L’ALTITUDE (1899)

 

Les médecins  nous ont envoyés ici, dans l’espoir que la montagne ferait du bien à notre cher enfant.

Ce matin, nous nous réveillons sous la neige. Les beaux sapins qui bordent la forêt et parsèment le pâturage en sont chargés de la base au sommet. Les mouvements de leurs branches en sont tout ralentis. Cela leur donne un air imposant et des gestes significatifs.

Où sont maintenant les petits crocus, les violettes, les anémones qui brillaient au soleil ces jours derniers ? Lentement les flocons se sont accumulés autour d’eux, les ont ensevelis.

Elles dorment, les petites fleurs. Mais elles savent bien que leur jour viendra. Neige d’avril n’a pas d’avenir. L’avenir est au printemps.

 

 

 

POUR MON ENFANT MALADE (1899)

 

Je lutte pour gagner la terre solide, la terre de la Foi. Dieu nous aime, peu importe ce qu’amènent les jours.

Ô Père ! Enseigne-moi à bien aimer mon enfant malade. Anime-moi d’une vie qui soutienne sa vie, même sans paroles, par la force mystérieuse qui circule dans tes enfants.

Il est en danger.  Mets-moi au cœur, mets dans mes plus simples gestes quelque chose qui lui dise qu’il est garanti contre toute éventualité. Donne-moi de quoi nourrir mon enfant. Que ma figure, mon regard, mes mains lui communiquent l’impression de quelque chose qui ne sera jamais en question.

 

 

MESURES A PRENDRE (1899)

 

 

Singulière situation que la nôtre à l’heure actuelle. Momentanément tout a été troublé par cette maladie subite de Pierre. Il faudra pourtant trouver un modus vivendi pour l’avenir, afin que toute la vie et toute l’activité des parents et l’éducation des enfants ne soient pas suspendues à un accident. Nous serons obligés de vivre avec l’ennemi, de marcher avec le fardeau, comme il convient et comme font tant d’hommes et de familles moins heureuses que nous en ressources et plus éprouvées.

Car, évidemment, ce qui m’afflige à l’heure présente, malgré toutes les incertitudes, malgré les tristes perspectives auxquelles on ne peut s’empêcher de s’arrêter parfois, est d’une douceur relative. Il faut se ramasser, se secouer, faire en sorte qu’au sein des arrangements présents, le travail devienne possible et l’organiser dans l’avenir. J’admire cet ami K. rongé par le cancer, sachant qu’il ne survivra pas longtemps et cependant, père de famille que l’avenir des siens doit justement préoccuper, ne cessant de donner encore les quelques leçons d’hébreu dont il se sent capable. Quelle leçon de courage et de foi que ces leçons d’hébreu !

Et je suis mécontent de moi-même de me laisser envahir, circonvenir, vaincre par le souci.

Mon Dieu, quel apprenti je suis dans tes combats, quel mousse parmi tes matelots ! Fais de moi un homme ! Je ne demande rien que le tranquille courage de me tenir à mon poste et de faire face aux évènements tels que les jours les amèneront.

 

 

 

AU CHEVET DE MON ENFANT MALADE (1899)

 

C’est un travers de mon caractère que de m’agiter et de m’inquiéter dans le détail. Manque de fermeté ; manque de confiance en Dieu. Père, donne-moi la paix qui vient de ton amour et qui fait qu’on répand autour de soi la paix. soutiens-moi pour que je soutienne, comme le doit un père, mon fils que tu m’as confié. Rends-moi fort, de bonne humeur, tranquille dans les difficultés, docile aux leçons des jours de peine.

N’ai-je pas appris par expérience que notre paix n’est pas dans les évènements ? Lorsqu’un sujet de trouble disparaît, n’est-il pas aussitôt remplacé par un autre, inaperçu avant ? Le trouble est en moi. Ce ne sont pas les objets dont par hasard il s’entretient qui le feront disparaître, car il trouvera toujours des objets, futiles ou sérieux.

Guéris-moi l’âme, ô Père, et je serai guéri. Rapproche-moi de toi. Donne-moi de me reposer dans l’essentiel que rien ne peut nous ravir, et accorde-moi de faire tranquillement le devoir des heures qui viennent.

Reste avec moi. Et veuille que je puisse encore paître tes agneaux de ce que tu m’aurais fait trouver sur les sentiers où tu me conduis, ô Berger de mon âme »

 

 

 

RENTRE EN TOI-MEME (1899)

 

Compare ton sort à celui de plusieurs qui ont l’existence dure ou même terrible et se tiennent bien, sans pourtant avoir cette grande lumière de la Foi qui te soutient. Et rentre en toi-même, humilié et réconforté ! De quoi manques-tu si ceux-là peuvent lutter ?

Relève-toi et marche, homme des préoccupations stériles et du souci qui déshonore.

Que devant le pauvre qui se contente et s’efforce, le malade qui prend son mal en patience, le petit soldat qui marche et cherche à égayer les jours mauvais, le chrétien plaintif soit confondu.

 

 

 

CONFIANCE (1904)

 

Je suis en plein désarroi. Meurtri, écrasé. L’incompréhensible me terrorise.

Toi, tu comprends. Et, en somme, malgré les accidents secondaires, la mort est dans ta volonté. Je me soumets donc avec foi. Avant la lumière de ce monde, il y avait la nuit, mais Dieu était dans la nuit. Quand la nuit se referait, universelle, Dieu serait dans la nuit.

Seigneur, en Toi est notre espérance !

 

 

AU SOIR TERRIBLE… (1899)

 

Au soir terrible, ma chère vieille amie me réveilla d‘un mot. Prenant mes mains dans ses mains ridées, elle me dit, avec une grande bonté : « Soyez brave ! »

Rarement parole me produisit un tel effet. elle fut comme le signal d’une levée général des puissances favorables à travers les territoires intérieurs.

Autour d’elles se rangèrent les souvenirs réconfortants, les exhortations à la confiance, à l’énergie, les exemples des grandes douleurs, les doux et fermes enseignements des prophètes et de l’Evangile.

Je me sentis moins seul, moins désarmé.

Il  suffit d’un mot pour ouvrir la porte à Dieu.

 

 

LES LARMES (1886)

 

Pourquoi coulent-elles ? Leur langage éloquent, à qui s’adresse-t-il ? a la bonté, à la pitié, à la compassion. C’est bien vrai,  et parmi toutes les unions terrestres, les plus étroites sont celles que les larmes ont cimentées.

Hélas ! il en est que l’homme ne saurait sécher ; il en est que nul ne voit, que nul ne comprend et ce sont les plus amères. Larmes que la mort nous arrache et qui coulent sur nos destinées obscures, nos malheurs immérités, sur tout ce qui ne écrase et dont nous ignorons la raison.

Ces larmes, pour qui les versez-vous, affligés sans nombre, courbés, brisés ? Ce n’est pas pour les hommes puisque parfois vous vous cachez d’eux. Vous pleurez cependant et ces larmes, qui sont une langue, appellent Quelqu’un.

Vos larmes sont une prière.

 

 

 

CONSOLATION (1899)

 

- Je ne veux pas être consolé.

L’Ami : - Ne parle pas ainsi. Non que le sentiment qui t’inspire ces paroles ne soit en partie juste. Tu crains que d’être consolé ne t’amène à oublier ceux que tu pleures. L’oubli n’est-il pas une seconde mort, plus triste que l’autre ? Si c’était cela la consolation, je t’approuverais de ne pas vouloir être consolé.

Conserve ta douleur et ton souvenir. Ils te seront un signe que ceux qui dorment ne sont pas perdus et que nos tristes pensées sur la mort et le néant ne sont qu’erreur, illusion, craintes chimériques.

Garde tes chers morts dans ton cœur, et il te garderont de la peur ; ils t’enseigneront la vie qui ne dépend pas d’une goutte de’ sang dans nos veines, d’un rayon de soleil dans nos yeux.

Mais après cela, ne dis pas : je ne veux pas être consolé.

Toute douleur n’est pas bonne. Il en est qui ont besoin d’être transformées. Elles sont des ennemies qu’il faut convertir en alliées. El les nous consument et nous rapprochent de la mort. Et c’est à cette transformation que s’emploient ceux qui te consolent. Ils ne veulent pas enlever ta peine ; le pourraient-ils ? Ils veulent l’éclairer, la transfigurer par l’amour.

Et l’amour, c’est déjà la Vie éternelle.

 

 

 

VENDREDI-SAINT (1891)

 

Le Vendredi-Saint est le jugement des hommes. Pâques est la réponse de Dieu.

Voici le jugement des hommes :

Toi, Jésus de Nazareth, qui es venu t’appelant le Fils de l’homme et le Fils de Dieu ; te proclament plus sage que Salomon et plus ancien qu’Abraham ; absolvant ceux que nous condamnons et condamnant ceux que nous proclamons justes ; préférant aux premiers des Juifs le dernier des Samaritains ; fléchissant le Sabbat auguste devant l’homme misérable ; appelant les pécheurs et les péagers tes frères, et les prêtres comme les pharisiens des hypocrites ; toi qui as égalé la montagne sacrilège de Garizim à Morijah, la montagne sainte ; toi qui as dit : « Démolissez-moi ce temple, et je le reconstruirai en trois jours » ; toi qui as dit des remparts de Sion : « Il n’en restera pas pierre sur pierre » et de ta doctrine : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas », nous te maudissons ! Nous te fermons la bouche, nous éteignons ton regard qui séduisait les foules, nous t’e clouons au bois infâme, et nous te couvrons, toi, tes paroles, ton œuvres, de la nuit du tombeau et d’un opprobre éternel. Il n’en sera plus question à jamais !

 

 

 

PAQUES (1891)

 

Et voici la réponse de Dieu : « Toi, Jésus de Nazareth, mon fils, qui as passé en aimant sur une terre de sang et de haine ; qui as dit au pécheur que je lui pardonne ; à l’orphelin, que je suis son père ; au pauvre, que je suis son protecteur ; à l’opprimé, que je suis son libérateur ; toi qui as essuyé les larmes de ceux qui sont meurtris ; montré le ciel aux yeux mourants ; toi qui as porté tous les fardeaux et saigné de toutes les blessures ; toi que nul n’a compris, pas même tes amis ; toi dont le cœur brisé a cessé de battre au milieu des huées et des injures de tes ennemis, ô victime innocente qui succombes en priant pour tes bourreaux : je te bénis et sur ton front, encore déchiré par une couronne d’épines, je pose la couronne de l’immortalité.

Cette œuvre que tu laisses faible, inachevée, j’en fais mon œuvre. La mort ne pourra rien, ni contre elle, ni contre toi. Tu ne seras plus l’homme matériel, attaché à un coin de la terre, l’homme qui n’a qu’une voix pour parler et un cœur pour aimer, qui, toujours et malgré tout, se débat dans les limites étroites des existences corporelles. Tu seras l’esprit qui souffle où ilk veut. Tu parleras toutes les langues, tu frapperas à toutes les portes, tu marcheras sur toutes les routes, invisible, insaisissable, si doux que les siècles des siècles s’attendriront à ta voix, si fort que les murs, les prisons, les supplices, les préjugés, les crimes, toutes  les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre toi.

Crucifié d’un jour, sois le Christ éternel, le Prince de la vie.

 

 

 

L’AMOUR PLUS FORT QUE LA MORT (1899)

 

Je ne consentirai pas à ton néant. Ce serait consentir à ce que Dieu ne veut pas. Ce serait me faire le complice du mal qui t’a fait périr.

Tant que tu avais un souffle nous avons lutté. Maintenant, nous essayons de te reconquérir sur le fait accompli.

Non que nous soyons révoltés. En aucune façon. Mais il faut rester des hommes et ne jamais abdiquer. Il n’est pas permis d’accepter le néant quand on a reçu l’être. Cela ne s’appelle pas se cramponner à l’existence, mais affirmer son droit.

Et tout d’abord, nous honorerons tes pauvres restes, la lettre dont tu es l’esprit, le signe dont tu es le sens. Nous toucherons avec des mains pieuses à cette poussière qui garde ta trace et celle de tes souffrances.

Puis nous honorerons ta mémoire. Que ta chère figure émerge de l’ombre des derniers moments, se dégage des vapeurs de mort et des brumes de nos larmes et nous soit rendue pure, conforme à ce que tu étais. Ainsi nous te possèderont encore et la vérité deviendra sensible à nos cœurs qu'il ne suffit pas qu’un homme soit mort pour qu’il ne soit plus rien.

La piété du souvenir construira un pont à l’espérance et l’abîme sera franchi qui sépare le visible de l’invisible.

Nous te possèderons dans le monde de la foi, dans la lumière permanente.

 

 

 

LES MORTS AIMES SONT VIVANTS (1899)

 

Ceux qu’on aime sont toujours là. Notre cœur est près d’eux. Ils marchent près de nous. Ils nous écoutent et nous parlent.

L’absent qui a tort c’est celui qu’on n’aime pas ou qu’on n’aime plus. Les autres, plus ils sont loin, mieux on les aime. La distance leur met une auréole.

Donnons-leur une pensée, une prière, comme on donne à ceux qui sont présents une poignée de main ou un baiser.

Chers morts, absents pour toujours dans cette vie, vous êtes de tous ceux qui nous ont quittés le plus près de notre cœur. Par Dieu nous restons en contact.

Aimer Dieu c’est nous garder unis. Le servir dans ses enfants, surtout dans ceux qui souffrent, c’est augmenter nos liens.

Pour l’homme banal, perdu de vanités, de calculs, de vices, les morts sont deux fois morts. Il détruit de ses mains, à chaque heure, les chaines invisibles qui le joignent à la vie supérieure.

Les morts sont terribles à celui qui vit mal. Il ne saurait supporter leur souvenir.

Les morts sont bons à celui qui est un enfant de paix. ils l’aident à vivre et lui enlèvent la peur de mourir. Ils lui disent : ne crains rien, nous avons passé par là ; au bout du court passage qui t’effraye il y a de la lumière.

 

 

 

 

 

DANS TA MAIN (1913)

 

Morts ou vifs, pourvu que nous soyons dans ta main !

Si le passereau qui tombe est compté devant Toi, c’est qu’il a du prix à tes yeux et cela suffit. Car il tombe enclos dans ton amour et enveloppé de ta volonté. Il a sa part de toi. En toi et pour toi rien n’est perdu. Tout va son chemin sans le connaitre. Mais tu gouvernes la marche.

Feuille qui éclôt et feuille qui tombe, tout ce qui vient et tout ce qui fait ses adieux : ta clémente volonté garde l’entrée comme le départ.

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20 octobre 2012 6 20 /10 /octobre /2012 11:03

Chers ami(e)s

 

J’ai peut-être trouvé un remède pour l’humeur morose que distille, jour après jour, notre monde fou. Car si une petite minorité, riche et confortablement installée, vit sur ses réserves un peu, (pour continuer la pensée de la semaine dernière) comme le pacha Haroun El Poussah (je ne vous avais pas dit son nom ? ) sur ses coussins ; la différence, bien sûr, ce sont les coussins de nos riches faits du travail sous rémunéré de tant de nos contemporains, du pillage des richesses naturelles… je ne vais pas énumérer, vous connaissez la liste. Je disais donc, si une petite minorité vit dans sa tour d’ivoire, nombreux sont celles et ceux qui sont, riches ou non, débordants d’amour et d’empathie, fleurant bon le profond désir d’accueillir et d’offrir. Vous n’avez pas envie de les rencontrer ? Moi, si.

 

Alors, pour garder le cap sur le Phare (je mets une majuscule, cela ne vous dérange pas ?), je me suis dit : cette lumière, là-bas, conduit à une terre et à ses habitants. Et si je sortais de ma barque et j’allais voir de plus près… Et me voilà partie pour un tour de France (et ne souriez pas, je sais, des tas de paroisses ne sont pas en bord de mer mais ce n’est pas de cette mer-là que je parle) des paroisses réformées, l’une après l’autre, région par région, pour visiter les gens formidables qui ont de formidables idées à partager avec nous et le font savoir sur leur site. C’est ce que nous a laissé entrevoir l’animation « Ecoute, Dieu nous parle » (saviez-vous que vous pouvez télécharger le livre sur http://www.ecoutedieunousparle.com/livre/ ?

 

 

Et Paf ! 1ère visite, extra ! j’ai choisi de commencer par le haut de la carte que vous trouvez sur le site national de l’ERF. Eglise protestante unie, paroisses de Valencienne et Saint-Amand Lecelles.

 

http://www.erf-hainaut.net/

 

Déjà le nom du bandeau du site quand on clique dessus… comme un superbe portail grand ouvert sur l’année 2012. « voir… loin… le rêve est plus important que la réalité, c’est le rêve qui permet d’avancer ». Belle invitation pour un « pas de porte » hein ? ça se discute évidemment, mais c’est bien là l’esprit réformé que j’aime tant. J’ai envie d’avancer, de rencontrer, de discuter avec ceux qui m’invitent ainsi.

 

Je ne vous en dirais pas trop pour vous laisser le plaisir de la découverte au fil de mes balades. Vous pourriez aller, par exemple, dans la liste de gauche, en bas sur la rubrique « Paroles de la Bible », puis dans « liste des articles » et en bas de la liste, visiter le livre de l’Exode en 9 étapes (j'avais commencé par écrire "stations" mais cela aurait pu prêter à confusion) imagées et vivantes… très intéressant partage biblique hyper documenté, si le cœur vous dit…

 

Hé ! bien entendu, même si elle fut au bord de la mer, il y a des siècles, n’oubliez pas votre visite hebdomadaire à la paroisse de Narbonne : http://erf-narbonne.over-blog.com/

 

Le Dieu qui vient à votre rencontre vous aime et vous bénit.

 

Amitiés

 

Jo

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16 octobre 2012 2 16 /10 /octobre /2012 10:02

Cher(e)s ami(e)s,

 

Comment passer par ces années là sans s’arrêter un instant sur celui qui fut un génie dans de nombreux domaines ? Combien de croyants ont contemplé ses deux œuvres, les plus connues : « la Cène » et « La Vierge, l’Enfant jésus et sainte Anne » ? Combien ont médité devant ces monuments de l’art ?

 

Voyons, voyons… où est donc Judas ? Je sais que la plupart d’entre vous connaissent parfaitement ce tableau, mais pour ceux qui ne s’y sont pas encore arrêtés, voilà donc une « question à 1000 francs » aurait dit Lucien Genès. Vous pouvez, bien sûr, aller visiter la fresque avant sa restauration, par exemple sur : http://www.athenaeum.ch/voyages/Vinci/Cene_avantrestauration.jpg

 

Je ne pense pas qu’il pleuve cette semaine, c’eût été un temps pour faire une pause instructive, sans pour autant plancher sur des « devoirs de vacance », essayer de répondre aux « quizz » le concernant, ceux pour adultes, ou ceux pour les enfants, vous remémorer ou découvrir une grande partie de ses dessins sur : http://artdevinci.free.fr/leonard/

 

Il avait un regard unique, celui de l’Artiste sur tout ce qui l’entourait. Les Ecritures ont aussi ce regard dans bien des passages, celui qui va au détail que personne n’a vu. Notre maître à tous avait l’œil de l’artiste, il regardait, lui, au plus profond des cœurs pour y voir ce que personne ne remarquait. N’a-t-il pas dit au larron, dans l’horreur de la mort sur une croix, qu’il serait avec lui au paradis ? Qu’a-t-il vu dans ce cœur là ?

 

En chacun de nous il voit plus loin que nous-mêmes, là, dans un recoin sombre et reculé, ce qu’il peut amener à la lumière pour en faire un tableau vivant, celui d’un enfant de Dieu, son frère, sa sœur.

 

Puissiez-vous vivre toute cette semaine sous ce regard-là et en être illuminé de joie.

 

Amitiés

 

Jo

 

 

 chaine accrochée à une pierre

 


Une longue chaîne… d’« aimants  Dieu »

(numéro 020 : une pause… VISITE AU MUSEE)

 

Combien de maillons de la chaîne souhaitez-vous voir ? Où se trouve le premier maillon ?

Et vous ? Où êtes-vous ?

 

LEONARD DE VINCI (1452 – 1519)

 

Son amour de l’environnement qu’il s’efforce de reproduire dans ses œuvres d’art le rattache à l’effort de son époque pour élucider la construction de la nature par son observation attentive. Il étudie la botanique, l’optique et la mécanique, analyse les mouvements de l’eau et de l’air, dissèque des cadavres pour saisir la construction du corps humain. Ingénieur, il imagine des appareils volants mus par la force des muscles.

 

Dans ses recherches sur la réalité, il se fie, non plus au jugement des autorités, mais à ses propres intuitions. Sans cesse en quête de la perfection artistique, il n’a achevé que peu d’œuvres. Doué d’un véritable don de visionnaire, il apparait comme le précurseur du génie moderne[1].

 

 

 

 

La Cène : «L’un de vous me trahira »

 

 020 Léonard de Vinci Cène restaurée

 

Voici la fresque restaurée, telle que l’on peu la voir aujourd’hui au couvent de Santa Maria delle Grazie à Milan. L’impression de présence, et la profondeur dramatique constitue l’un des sommets de l’art chrétien. (tableau à visiter sur le site : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:%C3%9Altima_Cena_-_Da_Vinci_5.jpg



[1] Mémoire du christianisme. Larousse

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16 octobre 2012 2 16 /10 /octobre /2012 10:00

Narbonne

DIMANCHE 2 JANVIER 2011

             MATTHIEU 2, 1 - 12[1]

Introduction : " La nature a procédé à deux grandes expériences; elle a d'abord créé des animaux à carapace, comme les crustacés, dont le squelette est extérieur, protégeant une masse intérieure molle; puis elle a trouvé cela insuffisant, elle paraît avoir jugé qu'il était par trop maladroit de devoir perdre tous les ans son armure et d'être pour quelque temps complètement nu, mou, livré à tous les dangers, conditions peu favorables à un développement et à une culture plus élevés. La nature, alors, a placé la matière dure à l'intérieur, l'extérieur restant mou, et c'est ainsi que prirent naissance les vertébrés. " Ainsi décrit, le crustacé est un être qui cherche avant tout à se protéger des autres. Par peur, par paresse ou par égoïsme, il met ce qu'il a de plus solide, sa coquille, sa carapace, entre lui et ses semblables. Et plus il est mou et inconsistant à l'intérieur et plus il est dur à l'extérieur. Le vertébré, lui, accepte le risque de la vie. Il est vulnérable à l'extérieur, il offre à ses semblables la partie la plus sensible de son être, mais il est fort de la résistance intérieure que lui donne sa charpente. Carapace ou charpente ? Voilà, je dirais, les deux formes de vie qui nous sont offertes.

En ce premier dimanche de l’année, nous portons avec nous, tous les jours vécus dans la joie ou dans la peine, ils sont en nous, ces 365 jours, ils sont nous ; nous avons tous été témoins d’une année 2010 complexe, cauchemardesque pour certains au loin ou tout près de nous : deuil, perte d’un emploi, accident, maladie, tremblements de terre et tant d’autres fléaux qui sont le lot quotidien de certain.  Aujourd’hui, nous abordons la nouvelle année. Serons-nous carapace ou charpente ?


1) Hérode et les mages :  Nous retrouvons dans l’Evangile deux types de personnages dont il ne fait aucun doute que l’un a opté pour la première solution et les autres pour la seconde.

 

- Hérode : Hérode obtint du sénat romain le titre de roi des Juifs en 40 avant J.-C. ; il était réputé pour sa cruauté. L'historien juif Flavius Josèphe nous apprend que, pour mieux asseoir son autorité, Hérode fit mettre à mort sa femme, ses deux fils, ainsi qu'une foule de Juifs de distinction, qui faisaient opposition à son gouvernement. Ces crimes, aussi bien que son penchant pour des usages et des divertissements publics empruntés au paganisme, le rendirent odieux à la nation juive[2]. Et sa réaction après l’annonce de la venue du « roi des juifs » est à la mesure du personnage. Bref, un crabe, tout en carapace, avec  d’énormes pinces bien tranchantes, prêtes à couper en deux tout ce qui pourrait entraver sa route ; et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a marché de travers, en crabe,  tout au long de sa vie !

 

- les mages : Les mages sont des savants de haut vol, venus probablement de Babylone (…) Ce sont des hommes qui se sont mis en marche et ont entrepris un voyage de plusieurs mois à cause d'une révélation, d’un signe, qu’ils ont reçus. Et lorsqu'ils sont arrivés à Jérusalem, ils ont enquêté avec suffisamment d'insistance pour que leur présence soit signalée à Hérode. Et ce n'est qu'à partir de ce moment-là, que leur signe s'est manifesté dans sa totalité et que l'étoile qu'ils avaient observée est venue à leur rencontre pour les conduire jusqu’au but de leur voyage vers un petit enfant. A leur époque, astrologie et astronomie étaient une même science ; ces mages étaient de grands savants ; ils ont abandonné leurs doctes travaux pour partir à la recherche d’un petit enfant qu’ils trouveront finalement, non dans un milieu auquel ils sont habitués (nous parlerions aujourd'hui d’hôtels grand luxe avec des suites à 10 000 euros la nuit) mais dans une gargote immonde, un caravansérail puant et inconfortable et pire, l’enfant n’était même pas dans les lieux d’accueil et de réception des voyageurs, mais dans l’étable (c’est Luc qui nous donne ce détail) ! Ces hommes ont adoré, à genoux, dans la paille, avec les bestioles qui l’habitait et dans le purin ! Avaient-ils pris le temps  de se vêtir de leurs plus beaux habits pour se prosterner dignement ? Devant cet enfant, dans ce lieu bien peu ragoûtant, rien ne signale que les mages se soient enfermés dans la hauteur de leur connaissance, de leur richesse, de leur capacité à réussir l’exploit d’un long et périlleux déplacement. Pour eux, pas de carapace, pas de pinces menaçantes mais des mains ouvertes face à ce minuscule inconnu, étranger pour eux de surcroît mais des mains ouvertes. Ils sont charpentés de l’intérieur dans leur hommage humble et admiratif, sans stratégie défensive devant la vie qu’ils sont venus contempler. Résistance intérieure, vulnérabilité extérieure, de vrais vertébrés, déjà poutres d’une construction immense et si fragile à la fois : la maison de l’amour et de la présence de Dieu.

 

2) Jésus le charpentier : L’enfant, lui, sera charpentier ; charpentier de son état, charpentier de vrais maisons faite avec du vrai bois, mais, il sera aussi le charpentier du monde.

 

        - Jésus charpentier de son état : à propos de son métier, un commentaire a accroché mon regard ; le voici : « Je ne connais guère de mythologie qui nous présente un tel type d'emploi pour un dieu. On voit des forgerons, des médecins, des divinités agricoles, sylvestres, aquatiques, des échansons, des rois bien sûr et des guerriers, et même des maçons2, sans parler du Grand Architecte et du Grand Horloger, mais le dieu-charpentier ne fait pas partie du recrutement du premier panthéon venu. Il est évidemment certain qu'en cherchant, on trouvera la charpente comme affectation accessoire d'un grand dieu, ou comme attribut d'une divinité secondaire, sans plus3. (…) Il se démarque de toute autre divinité par un métier original. Cette originalité peut-elle être attribuée au fait qu'Il est le Dieu d'Israël, le Messie attendu par le Peuple Élu ? Les Juifs n'ont jamais eu la même religion que tout le monde, mais pensaient-ils pour autant à Dieu comme le grand Charpentier ? »[3]

 

        - Jésus, charpentier du monde : Jésus fut surtout un charpentier d’un autre genre, c'est sûr, en posant dans le monde la structure porteuse de vie et il nous a laissé des plans clairs et précis pour cette maison où il vient lui-même habiter. En voici les grandes lignes : amour, accueil, pardon, partage. Les poutres clairement taillées, posées, s'emboîtent et se tendent, sans effort apparent ; elles tiennent, elles protègent.  Le charpentier du monde façonne-t-il, dans son plan, au travers des paroles qui nous sont rapportées par les évangélistes, des poutres de l’impossible ? Un regard sur notre monde pourrait le donner à penser. Michel a fait un très beau commentaire, le jour de Noël, sur l’expression : « A Dieu rien d’impossible ». Un impossible métamorphosé le jour de Noël quand, en Jésus, Dieu vient à nous pour être avec nous. Charpentier, le Christ l'a été pour nous et c'est dans cette mesure-là que la vie, la nôtre est possible.

 

3) nous sommes la charpente :  Pour s'offrir, à la fois plus ouvert, plus tendre et plus alerte à la vie extérieure, il faut se fortifier à l'intérieur de soi, c'est bien le rôle de la charpente, le rôle du charpentier et c'est bien pour cela que j'aime cette image du charpentier, charpentier du monde.
Quand la charpente est solide et bien construite,  il n'y a pas de place pour la peur, pas de place pour une quelconque angoisse, même si la charpente du monde selon le plan de Dieu est loin d'être terminée. Il est vrai que ce que d'aucuns ont construit, d'autres se sont plu à le détruire en partie. Alors il y a du travail pour tout le monde. Il y a des arbres à planter en quantité, des chênes dans lesquels nous pourrons tailler les poutres solides qui participeront à la charpente que l'enfant de la crèche est venu poser dans le monde. Il y a un plan à mettre à exécution pour vivre enfin un avenir en posant dans la vie, la nôtre, des structures solides de pardon, d'amour, de paix et de joie. Nous ne sommes pas faits pour projeter un peu plus d'ombre encore sur la crèche, nous sommes faits pour porter et transmettre la lumière. C’est mon choix :  touchée par la naissance du Christ, je renonce à ma carapace, je veux devenir poutre, je veux participer à la charpente du monde, à la construction du monde selon les plans du Grand Charpentier.

 

Conclusion : Je laisse les mots de la fin à Martin Luther King :

« Aujourd'hui, dans la nuit du monde et dans l'espérance de la Bonne nouvelle, j'affirme avec audace ma foi dans l'avenir de l'humanité. Je refuse de croire que les circonstances actuelles rendent les hommes incapables de faire une terre meilleure. Je refuse de croire que l'être humain ne soit qu'un fétu de paille ballotté par le courant de la vie, sans avoir la possibilité d'influencer en quoi ce soit le cours des événements. Je refuse de partager l'avis de ceux qui prétendent que l'homme est à ce point captif de la nuit sans étoile du racisme et de la guerre, que l'aurore radieuse de la paix et de la fraternité ne pourra jamais devenir une réalité. Je refuse de faire mienne la prédiction cynique que les peuples descendront l'un après l'autre dans le tourbillon du militarisme vers l'enfer de la destruction thermonucléaire. Je crois que la vérité et l'amour sans conditions auront le dernier mot effectivement. La vie, même vaincue provisoirement, demeure toujours plus forte que la mort. Je crois fermement que, même au milieu des obus qui éclatent et des canons qui tonnent, il reste l'espoir d'un matin radieux. J'ose croire qu'un jour tous les habitants de la terre pourront recevoir trois repas par jour pour la vie de leur corps, l'éducation et la culture pour la santé de leur esprit, l'égalité et la liberté pour la vie de leur cœur. Je crois également qu'un jour toute l'humanité reconnaîtra en Dieu la source de son amour. Je crois que la bonté salvatrice et pacifique deviendra un jour la loi. Le loup et l'agneau pourront se reposer ensemble, chaque homme pourra s'asseoir sous son figuier, dans sa vigne, et personne n'aura plus de raison d'avoir peur. " Martin Luther King

 

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13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 09:48

Chers ami(e)s

 

Triste semaine dans notre monde… une petite fille entre la vie et la mort… une autre condamnée à côtoyer ses violeurs, libres et habitant tout près de chez elle… il n’y a aurait pas assez de papiers pour écrire les seuls évènements qui ont fait pleurer, crier, ou mourir nos frères et sœurs en humanité, ici et au loin.

 

Nous sommes sur un champ de mines, et nos regards sont, évidemment, attirés par le sol, par chaque centimètre carré du terrain où nous posons nos pieds. Alors, nous oublions de relever la tête et de sourire au soleil qui adoucit de sa chaleur et de sa lumière tout le paysage autour de nous, nous fermons nos oreilles aux oiseaux qui pépillent, là sur les arbres tout au long du champ, nous ne voyons plus la verdure et les fleurs qui s’épanouissent sous les rais ensoleillés, nous laissons à leurs activités tous les humains qui nous entourent ; leurs voix glissent sur nous comme si nous étions imperméables des oreilles … nous ne sommes plus que des pieds, et pour cause !

 

S.T.O.P. !!!! Jo, à ne regarder que les dangers, les erreurs de la nature et les horreurs humaines tu ne vois plus l’essentiel ; goutte à goutte ton cœur se remplit d’un espèce de liquide acide vitriolé qui assèche le sang qui te fait vivre ; ce machin caustique et acide s’étend comme un pacha sur ses coussins (vous connaissez Iznogoud et son pacha ?). Ils s’étalent, se vautrent dans les coussins de nos craintes, de nos colères et de nos indignations. Mais aucun de nous, à ma connaissance, ne s’appelle «Iznogoud », Dieu merci ! lui, ce pacha tout sourire, grassouillet et bedonnant lui donne des envies de meurtres et vous connaissez la fin des histoires… le pacha est toujours là ! Il doit y avoir une autre façon de faire non ?

 

Je laisse le mot de la fin à Charles Wagner : « En vérité, Dieu nous a-t-il donné une âme pour en faire une hôtellerie morose, où des places de choix sont accordées à des visiteurs aux figures sinistres qui, de leurs discours et de leurs réflexions, nous glacent le sang et abattent le courage ? Que te disent tout bas, ces compagnons aux traits lamentables ? Que la vie est mauvaise, qu’il n’y a pas d’espérance, que le mal est vainqueur, vaine la lutte pour toute bonne cause. Ils te renouvellent les souvenirs amers et te font voir, dans l’avenir, des ennemis nouveaux se préparent à fondre sur toi. ET après ? Te tendent-ils la main ces seigneurs Soucis ? T’aident-ils à te débrouiller ? – Non, ils n’ont jamais su que gémir. Hors d’ici donc, ces tristes parasites, toujours prêts à envahir la solitude des êtres harassés. Ils ont le don de se faire aimer, comme les mauvais fils, pour tout le mal qu’ils vous font. Nettoyons-en notre esprit comme d’une moisissure ! » (L’Ami page 41)

 

Pas de poussières ni de moisi sur le site de la paroisse ; on y respire à pleins poumons. Si le cœur vous en dit : http://erf-narbonne.over-blog.com/

 

A flots, ou goutte à goutte, l’amour répare mon cœur,  et le vôtre…

 

Amitiés

 

Jo

 

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9 octobre 2012 2 09 /10 /octobre /2012 21:41

Encore un texte dans le Communion (trimestriel des Diaconesses de Reuilly) consacré au deuil.

 

PRENDS-DONC LA VIE !

 

Voici que s’ouvrent les saisons pour vivre !

 

Voici que s’ouvre le temps d’aller vers la vie, dans la vie !

Le temps neuf, offert, ouvert, permis,

Le temps pour vivre, pour se laisser faire par la vie

Et la saisir à bras le corps !

 

Voici le temps de vivre pour que passent les saisons encore

Et encore

Car l’amour demeure

L’amour demeure à vivre au quotidien des jours,

A l’extraordinaire des jours.

 

Laissez-vous saisir,

Laisse-toi saisir par la vie et embrasse-la comme l’on serre contre soi

Une gerbe de blé mûr dont l’abondance échappe.

Va de saison en saison :

Goûte la fraîcheur des printemps,

Savoure le ciel des étés,

Admire l’or des automnes

Et la pureté des hivers.

 

Ne laisse pas le temps te prendre, offre toi à lui.

Reçois le courage de vivre et quelque part au fond de toi,

Prête l’oreille à la joie qui veut sourdre en toi.

Tu es fait, tu es faite pour la vie !

 

C’est le plus bel hommage que tu peux offrir à celles et ceux qui déjà sont partis

C’est le plus bel héritage que tu peux offrir à celles et ceux qui vont à tes côtés.

 

Prends donc la vie !… Et le temps et les saisons !

Ils sont à toi car ils sont à Dieu et Dieu te les offre

Pour tout y espérer.

 

Communion (communauté des diaconesses de Reuilly) 188/189 page 83-84

 

 

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